Qu’a dit la justice sur l’affaire Sextape de Valbuena ?

En juin 2015, l’affaire Sextape de Valbuena fait la une des journaux. C’est une affaire qui concerne principalement les joueurs français Mathieu Valbuena et Karim Benzema. Le chantage à la sextape qui continue de défrayer la chronique s’est mué en un feuilleton judiciaire. Après lecture de cet article, vous saurez tout à propos de la position de la justice sur cette affaire Sextape de Valbuena.

La chronologie des faits

Toute l’affaire débute au printemps 2015 lorsqu’une sextape (vidéo intime) de Mathieu Valbuena tombe dans les mains de deux de ses proches. Il s’agit de Mustapha Zouaoui et d’Axel Angot. Suite à de nombreux appels, des inconnus lui réclament de l’argent contre la non-diffusion de cette sextape. Le joueur décide de porter plainte au mois de juin 2015. La police inscrit alors Mustapha Zouaoui, Axel Angot et Youness Hass sur la liste des suspects.

Quatre mois après la plainte, en octobre 2015, Valbuena discute de cette vidéo avec Benzema lors d’un rassemblement de l’équipe de France. Djibril Cissé est placé en garde à vue à Lyon pour le motif de chantage et participation à une association de malfaiteurs. Il sera libéré contrairement aux autres suspects mis en examen et en détention provisoire.

Au cours du mois de novembre 2015, Karim Zenati, un proche de Benzema, est également placé en garde à vue. Et pour cause, il aurait servi d’intermédiaire entre les maîtres chanteurs et Benzema pour entrer en discussion avec Valbuena. Benzema est donc mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour le motif de complicité de tentative de chantage et participation à une association de malfaiteurs. Le contrôle judiciaire est partiellement levé le jeudi 18 février 2016.

Pour mettre fin à la procédure, l’avocat de Benzema a fait une demande d’annulation de l’enquête. C’est le début du feuilleton judiciaire.

Le rejet de la demande d’annulation de l’enquête par la Cour d’appel de Versailles

Les avocats des mis en examen dont Benzema ont intenté un recours en nullité contre la quasi-totalité de la procédure. C’était devant la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Versailles. Ce recours portait principalement sur la contestation des écoutes téléphoniques opérées par un agent de police sous couverture. Le 16 décembre 2016, la chambre d’instruction a rejeté la demande en suggérant une mise en examen de Djibril Cissé. Insatisfaits de cette décision, les avocats opposés à la tenue d’un procès ont porté l’affaire devant la Cour de cassation. Le 11 juillet 2017, cette cour statue en leur faveur et désigne la Cour d’appel de Paris pour statuer de nouveau sur l’enquête.

Le rejet de la demande d’annulation de l’enquête par la Cour d’appel de Paris

Contrairement à ce qu’espérait l’avocat de Benzema, Me Patrice Spinosi, la Cour d’appel de Paris n’a pas prononcé la nullité de la procédure. Dans sa décision du 8 novembre 2018, la juridiction a estimé que les actions de la police dans le déroulement de cette enquête ne souffrent d’aucune irrégularité. Ce nouveau rejet ouvre donc la voie à un procès. Mais, comme on pouvait s’y attendre, les avocats des mis en examen ont intenté de nouveau un recours devant la Cour de cassation.

La décision de la Cour de cassation

Le 19 juin 2019, la chambre criminelle de la Cour de cassation a décidé du renvoi du dossier à l’assemblée plénière. Les 19 magistrats de cette juridiction auront la charge de juger de la validité du stratagème mis en place par l’argent de police sous couverture. Au prononcé du verdict, nous assisterons au dénouement de ce feuilleton judiciaire de la Sextape de Valbuena qui dure depuis 4 ans.